Le Village › Un peu d'histoire...

NOTICE HISTORIQUE

Le territoire de Gemeaux révèle une présence très ancienne de l'homme. Les époques de la pierre taillée, de la pierre polie et l'âge des métaux ont laissé des témoins à Gemeaux (silex, hachette de bronze...). Un camp préhistorique est présumé avoir existé sur l'éperon dominant la route d'Is sur Tille à la sortie du village. Un moule en pierre découvert dans la commune atteste la présence gauloise avant la conquête romaine, celle-ci engendra la construction de la voie Agrippa (emplacement à l'ouest de la nationale 74 ) qui menait de Lyon à Trêves via Dijon et Langres. Après la conquête romaine l'habitat est dispersé, plusieurs sites Gallo-Romains en apportent la preuve. La suite de l'histoire de Gemeaux reste obscure jusqu'au XIème siècle. Les premiers seigneurs furent les évêques de Langres. Puis Gemeaux appartint successivement en 1033 à la maison de TiI-Châtel, en 1280 à la famille de Grancey. Le château fort de Gemeaux fut achevé en 1305.Il comprenait une enceinte de pierre avec créneaux, flanquée de plusieurs tours. Deux portes, dont l'une avec pont-levis, donnait l'une sur le village et l'autre sur le gemelot Une description de 1686 indique le château en ruine. La place forte de Gemeaux connut de nombreuses attaques et occupations. La guerre de cent ans et ses pilleurs en 1360, puis les barbares et leur occupation de 1437 à 1444, ensuite les coquillards, voleurs et assassins en 1450 et enfin, en 1513, les envahisseurs suisses. Le foyer protestant qu'était Gemeaux connaîtra aussi les persécutions religieuses. En 1680, Jean Mochot achète la seigneurie de Gemeaux au marquis de Vitteaux. Il habite l'actuel château qu'avait fait construire son père, à l'époque une "grosse maison carrée". En 1711, un nouveau seigneur, cousin de la Pompadour, Jean-Claude Loppin, fait appel à l'architecte Verniquet qui modifia le château, y ajoutant des tourelles à balcon et une contre façade. A cette époque, Gemeaux compte jusqu'à 2000 habitants. La prospérité du village est due à la vigne. Ceci explique la présence de nombreuses maisons de vigneron sur cave. En 1790, Gemeaux possède 1200 journaux en vignes (400 hectares). Celles-ci s'étendent de chaque côté de la nationale 74, de Gueux (sud) à Fontenotte (nord), et entourent pratiquement le village. Il parait que l'on récoltait à Gemeaux des vins d'excellente qualité, consommés à la Cour de Russie ? Vers 1860, le vignoble produit plus de 6000 pièces de vins par an (1 pièce = 228 litres). Mais le phylloxera va engager le déclin de Gemeaux. Le vignoble tombe à 123 hectares qui font vivre encore 80 viticulteurs et 30 cultivateurs-vignerons. Le village perd rapidement la moitié de sa population. Les foires à vin disparaissent. En 1923, il ne reste que 14 hectares de vigne. La culture du houblon, puis du cassis, assureront par la suite le remplacement de l'activité viticole.

Ph. DELATRONCHETTE octobre 1985.

A lire…………

 * Césaire Huot, né à Gemeaux en 1835, instituteur à Saint-Apollinaire, Courtivron, Ruffey-lès-Echirey ; de retour dans son village natal en 1909 ; décédé le 31 janvier 1914 et enterré à Gemeaux avec son épouse (dalle funéraire, 3ème rangée à gauche, après la croix centrale).

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